Je me souviens des jeudis pleins d’ennui où le nez collé à la fenêtre je regardais tomber la pluie. Ces jeudis-là semblaient ne jamais finir. Temps de l’enfance, où, impatiente, j’attendais de pouvoir retrouver les enfants du quartier, d’enfiler mes patins à roulettes ou de courir à travers la plaine. J’ignorais, qu’un jour, prise dans le tourbillon de la vie, le temps me paraîtrait bien trop court.
Maintenant, loin de l’enfance, la vie défile, course contre la montre, écrasant mes rêves. Alors, parfois, les jours de pluie, je m’arrête et je colle mon nez contre la vitre. Je souris, délice du temps qui s’égrène lentement. Savourant l’instant, mon esprit s’évade et, à ce moment précis, je sais que « mon métier et mon art, c’est vivre *».
* Montaigne
Tu es plus jeune que moi, mais je commence à sentir que je n'ai pas des années et des années devant moi. Quand on est jeune, la vie est vraiment un long fleuve, mais en prenant de l'âge, cela passe de ruisselet jusqu'à étang, et si je vis assez longtemps, ce ne sera qu'une flaque d'eau au bord de la route ! Youps !!
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup ton texte, c'est comme t'entendre parler, un privilège rare mais superbe.
Merci Anne-Ma !
J'aime beaucoup ce texte , la forme et ce qu'il raconte.
RépondreSupprimerBeaucoup.
Et d'ailleurs, en y regardant bien, les gouttes de pluie sont pleines d'étoiles merveilleuses (surtout en hiver quand elles deviennent flocons de neige !)
RépondreSupprimerMerci à vous trois :-)
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