Gaspe aurait pu ouvrir une friperie avec toutes les sapes presque neuves qu'elle avait accumulées pendant des décennies.
Des tenues d'un jour, parfois même d'une heure, pour une fête, un anniversaire, un nouvel an, une rencontre entre amies, un spectacle, une reception, un arrosage... et puis pour rien.
Surtout pour rien, un besoin compulsif qui la poussait à se faire du bien dans l'instant. Une acquisition qui pouvait lui faire oublier le temps seulement de rentrer chez elle, qu'elle avait pris des ans, du poids, des rides et un moral en berne.
Aussitôt rentrée, elle se livrait alors à un essayage sans fin, essayant de concéder un regard neuf et complaisant sur la silhouette recomposée dans le miroir... sans y parvenir.
Alors le haut s'en allait rejoindre le quai où l'attendaient en rang d'autres hauts oubliés et le bas jetait l'ancre parmi les dizaines de bas, attendant patiemment qu'elle les fasse renaître un jour... peut être.
Un jour... qui sait ?... où Gaspe s'aimerait et se pardonnerait sans haut ni bas, juste avec les richesses cachées au tréfond de son âme et avec son sourire.
J'aime beaucoup ce texte.
RépondreSupprimermerci, toi aussi ;)
SupprimerD'un coup, je me sens moins seule au monde. ♥
RépondreSupprimerJe crois bien que je connais une foultitude de Gaspe.
Supprimer:)
Je crois que c'est plutôt "l'essayage sans faim" qui évite de prendre trop de poids :)
RépondreSupprimerah ah ah ! c'est malin !
Supprimer;)
On chante ? Allez on chante !
RépondreSupprimer"T'es toute nue sous ton pull y'a la rue qu'est maboule
Jolie môme"
http://www.youtube.com/watch?v=MN9oDQxA6n4
Rrrrrrrrrrrrhhhhoooooooo...O...O...O...Ohh
RépondreSupprimerAh ce constant souci d'apparence !
RépondreSupprimerQue ne ferait-on pas pour paraître belle !
Chacun sait pourtant que richesse intérieure et sourire sont les parures les plus seyantes.