REVIENS, PAPA par SklabeZ



Tremblants de peur, ils attendent dans le couloir, carnet de notes à la main. Devant la porte fermée, l’aînée, derrière elle le cadet et enfin le benjamin, à peine sept ans.

Faut dire qu’avant, avec Papa ça se passait plutôt bien. Il s’intéressait à ce qu’ils faisaient en classe et passait beaucoup de temps avec eux quand ils faisaient leurs devoirs.

Depuis que Papa est parti, les résultats à l’école, ce n’est plus trop ça et les bonnes notes ne sont plus au rendez-vous, forcément !

Derrière la porte, dans la salle, Maman avec son nouvel amant. Lui, c’est tout le contraire de Papa, il n’est pas gentil comme lui et ne connaît que les punitions. Maman n’ayant jamais voulu le faire, c’est maintenant lui qui vérifie nos résultats scolaires.

La porte s’entrouvre pour laisser passer la grande sœur. Un bruit de gifle et elle ressort en pleurs, la joue endolorie. Le même scénario se répète pour les deux plus petits… et c’est la même chose tous les mois.

Ils se demandent combien de temps ils vont le garder celui-là ! Comme les autres il ne fera sûrement pas de vieux os ici et disparaîtra aussi vite qu’il est venu.

Le problème c’est qu’il sera vite remplacé par un autre tyran, et tout recommencera.

8 commentaires:

  1. Bis ou ter repetita... hélas pour ces enfants malheureux. Après ça, comment respecter les adultes et comment aimer l'école ?

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    1. La crainte est maintenant leur quotidien. Elle a usurpé la place normalement dévolue à leur insouciance et leurs rêves.

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  2. C'est la faute à maman, ou la faute à l'amant - ou encore la faute à papa de ne pas avoir pris ses enfants avec lui au lieu de les laisser à la cruauté des tyrans ?

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    1. Si j'avais été le papa, je ne les aurais, pour rien au monde, abandonnés et laissés derrière moi, mais peut-être que la justice m'en aurait alors empêché.

      Si j'avais été la maman, peut-être me serais-je interrogée sur cette obsession qui m'envahit peu à peu et qui ressemble étrangement à de la nymphomanie...

      Si j'avais été l'amant...
      Non, je ne peux pas ! Je ne pourrai jamais me mettre dans la peau d'un tel personnage.

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  3. Bizarre comme on interprète les choses : "depuis que Papa est parti" dans mon esprit = depuis que Papa est mort.

    Dure vie pour ces pauvres enfants.

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    1. Pour ces pauvres enfants, c'est un peu la même chose.
      Papa est parti, c'est comme s'il était mort.

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  4. Dans la vie il y a souvent cette porte derrière laquelle on attend..tu décris très bien cette " attente" du Meilleur.

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  5. Merci Lise, souhaitons-leur que ce Meilleur ne se fasse pas trop attendre.

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