Ces
paroles m'avaient ému mais comme j'étais autant dur de
la feuille qu'elle était bigleuse, je me suis dit que tout ça
avait peu d'importance pourvu qu'on s'entende bien, surtout elle.
Elle
était d'Eure-et-Loir et moi de l'Aube aussi j'ai mis les choses
au point tout de suite. Quand je lui ai dit: “Jamais Dreux sans
Troyes” elle a un peu tiqué mais on s'est finalement mis
d'accord sur Melun, à mi-distance de nos attaches respectives.
Ah!
Melun et ses jardins médiévaux, Abélard, Robert
II... et sa devise :”Jamais gueux sans rois”. D'autres diront
“Jamais de sang froid” qui revient, beaucoup l'ignorent à
Godefroy de Bouillon.
On
habitait rue De Centroix, au 202 et nos plus proches voisins au 204.
Inutile
de chercher le 203... à Melun il n'y en a jamais eu et
personne ne sait pourquoi, pas même nos voisins.
Notre
maisonnette était sympa mais vétuste avec un vieux
poulailler qu'on a bien vite réparé: “Jamais d'oeufs
sans toit” comme disait ma grand-mère dont le fort accent
bourguignon m'obligeait parfois à la faire répéter.
Peut-être
avait-elle simplement dit “Jamais d'oeufs sans Croaa” à
propos des corneilles qui infestaient son champ.
Après
ça, on dira que les vieux radotent!
L'année
suivante on a eu un petit, un beau petit ni bigleux ni dur de la
feuille – comme quoi – et il parait qu'il y a un dicton pour ça
:”Jamais deux sans ...”
,
bref.
Moi,
les dictons j'y crois... à moitié
Jamais lire sans rire en lisant l'époustouflant Vegas sur Sarthe !
RépondreSupprimerBravo, bravo, et dis donc, c'est très bien !
Hahaha, un p'tit moment que je n'étais pas passée, et ça fait du bien. Merci de me (nous) faire rire, Vegas :-)
RépondreSupprimerOu comment réviser gaiement son histoire-géo ;-)
RépondreSupprimerMerci Vegas !
Quai-je oui ? J'ai joui, joyeux en lisant ce texte chez Joye ? O joie !
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