Elle s'est alors senti défaillir comme l'amoureuse transie qu'elle avait toujours été.
Sur
la retenue, elle s'efforça de ne pas montrer l'impatience et
l'agacement qu'elle avait accumulés ces dernières heures et fit bonne
figure à celui qu'elle considérait comme son prince et son sauveur. Il
était venu lui redonner espoir lui réchauffer le coeur et les pieds, c'était là l'essentiel.
Après
une entrée en matière interminable durant laquelle ils échangèrent un
nombre incalculable de banalités, il prit son courage à deux mains pour
sortir ses pénates de la fourgonnette blanche, les déposer dans l'entrée
du garage puis posa enfin un regard sur elle.
Encore
affublée du mètre de couturier qu'elle avait l'habitude de porter
autour du cou comme un trophée à chaque fois qu'elle retouchait sa garde
robe, elle tenta maladroitement de rectifier sa tenue, balayant d'un
revers de main les fils accrochés à sa jupe puis bredouilla quelques
mots d'excuses, confuse de ne pas offrir le meilleur
d'elle même à celui qu'elle attendait impatiemment depuis des jours.
Il
était grand, il était beau... elle le trouva cependant quelque peu
enrobé depuis la dernière fois qu'il s'étaient vus, la mine hirsute
grise et le regard éteint mais il ne lui fût pas difficile de nourrir
des pensées admirables au retour de sa bonne étoile.
Elle le laissa s'installer, s'affairer et monta le coeur léger lui préparer une petite collation.
Le retour du bonheur était imminent.
Un grondement soudain suivi de vibrations se ressentirent dans toute la maison qui reprenait vie... enfin !!
Elle
remercia comme il se doit son plombier après avoir réglé la facture
autour d'un café brûlant et ils coulèrent des jours heureux chacun chez
eux attendant la prochaine panne.
Eh eh piégée je le fus... le plombier !!! Bravo...
RépondreSupprimerQui c'eeeeeest ?
RépondreSupprimerC'est l'plombier!
Excellentissime, Santoline!
:-D - Tu m'as bien eue. C'était le plombier, bien sûr ! Et avec les 3 consignes !
RépondreSupprimerGrand bravo Santoline.
Même les lecteurs qui passent par ici sont d'abominables midinettes qui se sont faits avoir comme des bleus (de travail) ! Heureusement on repart vers le lendemain en chantant une chanson de Pierre Perret et tout ravi d'avoir complété, en chanson aussi, une partie de ton texte : "Il était grand, il était beau, il changeait bien les robicos" ! ;-)
RépondreSupprimerHé hé ! j'vous ai eus ! merci d'avoir joué le jeu
RépondreSupprimer;))
Il était grand, il était beau...
RépondreSupprimerMais rusé il avait au préalable mis du sable dans l' tuyau
Et s’en revint le lendemain….
Puis il la laissa à son destin,
En repartant dans le matin... :)
Ça aurait pu... mais non.
RépondreSupprimer... A l'aube le lendemain elle l'appela expressément
Pour le prier de venir la voir indéfectiblement
Elle lui susurrerait de doux propos solennellement
Lui parti, la chaudière s'étant arrêtée sournoisement...
Pas compris en quoi tu nous aurais eus sauf par ton grand talent de raconteuse, et puis, c'est du vrai, alors, pas compris en quoi tu nous aurais eus.
RépondreSupprimerBravo à la ravissante Santoline et sa belle plume !
Attends !... je t'explique en MP
SupprimerMerci beaucoup pour ta patience avec les lentilles (moi), chère Santoline !
SupprimerJ'en mettrais ma main au feu que la chaudière n'est pas tombée en panne toute seule.
RépondreSupprimerQu'est-ce qu'on ne ferait pas pour faire venir son plombier préféré... hein Santoline ! ;-)
Ne la mets pas (ta main) parce que la chaudière fonctionne parfaitement à présent !
RépondreSupprimer;)