Afin qu'ils eussent les dimensions adéquates et
réglementaires, Madame C., la grande responsable
de l'atelier, reprit de nombreuses fois les mesures avec son mètre ruban qu'elle portait toujours autour du cou. A
plusieurs reprises, elle tâta les différents velours, observa d'un œil avisé
les innombrables échantillons de passementerie qui s'étalaient devant elle puis
s'écria brusquement d'un ton solennel: " Vous prenez ça et ça et ça avec
ça!"
Aussitôt,
on se retrouva dans une ruche. On entendit le
cliquetis des ciseaux, le tacataca des machines, le bruit spécifique du
pied-de-biche abaissé sur le tissus, le bruissement des étoffes
transformées par des mains expertes et,
au bout de quelques heures, ils étaient là!
Comme pour chaque cérémonie, on avait commandé à l'atelier le
matériel nécessaire pour que tout soit parfait… et cette année encore, ce
serait parfait.
Et cette année encore, comme
il n'est pas difficile de nourrir des pensées admirables lorsque les étoiles
sont présentes, les petites couturières, les habiles couseuses de coussins,
auraient une larme à l'œil et des rêves plein la tête en voyant leurs
coussinets passer si près des héros, lors de la remise des trophées aux
vainqueurs…

Hahaha, pas besoin de prendre du recul pour lire cette somptueuse con-fesse-ion ! Hahahaha ! Bravo !
RépondreSupprimerJ'avoue ne pas avoir pensé à des coussins pour fondements en rédigeant mon billet mais uniquement à des coussins pour trophées... mais en y réfléchissant bien, tout coussin est cul-turel, tout dépend du récipiendaire!...
SupprimerSourire d'Ep' avec un merci!
Je vais en rêver de ce cousin... euh coussin ! Le tout y est, bravo !
RépondreSupprimer"Coussin cousu": virelangue peu zaisé...
SupprimerMerci jill bill!
Sourire d'Ep'
Toutes ces petites mains anonymes et travaillant dans l'ombre qui n'ont que leurs rêves pour se projeter sur le devant de la scène...
RépondreSupprimerOn l'oublie trop souvent, sans elles, il ne saurait y avoir tout ce faste et toutes ces cérémonies sous les sunlights.
Joli texte, Epamine, en te lisant on a l'impression d'être transporté dans cet atelier de couture.
Et puis, j'ai aussi appris quelque chose. Je ne savais pas que ce petit patin métallique qui s'abaisse et vient presser l'étoffe avait pour nom pied-de-biche.
Ma grand-mère était couturière et ma maison de vacances d'enfance ressemblait souvent à un atelier ♥ J'ai donc pour les petites mains un respect profond et une admiration inconditionnelle.
SupprimerQuant au petit pied-de-biche des machines à coudre, j'ai tellement entendu monter et descendre celui de la KÖHLER de ma grand-mère que je pourrais reconnaître son bruit entre mille.
Merci d'avoir apprécié mon p'tit billet SklabeZ.
C’est du vrai velours …cet hommage aux cousettes
SupprimerSi bien traduit cette effervescence de la ruche d’atelier de couture, je suivais tous les gestes…
si bien baignée dans cette atmosphère que cela m’ a donné envie de me remettre à mes aiguilles !!!
Lorsque je regarde ton avatar, là, de cette taille, j'ai toujours l'impression de voir un tambour de brodeuse avec trois "grappes" de cerises et une guirlande de fleurs brodées... JAK: la causeuse couseuse, la brodeuse de mots, la brodeuse de vie...
SupprimerMerci à toi pour ton commentaire chaleureux!
Sourire d'Ep'
Belle description d'un atelier de couture et aussi bel hommage à ce métier. J'aime beaucoup.
RépondreSupprimerJ'ai toujours admiré les couturières et je pense qu'elles ont "de l'or dans les doigts".
:-)
Oui, les couturières sont des peintres dont les pinceaux sont des aiguilles... Ma grand-mère était l'une d'entre elles et ma fille a hérité de ce don...
SupprimerMerci pour tes mots enthousiastes à l'égard de mon billet, cela me fait plaisir!
Sourire d'Ep'
Plutôt qu'une cérémonie des César, des Oscar, des Molière, des Sept d'or ou des J.O., on devrait organiser une cérémonie des Lisette pour récompenser les petites mains (dans l'atelier qui bourdonne comme une ruche, la pauv' Lisette sangote en travaillant....)
RépondreSupprimerTu aurais toi aussi tes chances avec tes petites Epamimines qui concoctent des bijoux légers, concis et réjouissants ! ;-)
Pour ton idée des Lisette d'or, t'es trop fort!
SupprimerPour ton commentaire, plus encore!
Pour mes Epamimines, je t'adore!
Sourire d'Ep'
Et le héros, lui, passe-t-il si près des petites couseuses à ce moment précis ?...... hum !
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup l'atmosphère de cet atelier, bravo !
Ben non! Les héros, elles ne les voient qu'à la télé... Les coussins sont aux premières loges, eux!
RépondreSupprimerMerci Santoline!