Je lève haut mon verre à ma vieille prof Schwartz,
Celle dont la voix rauque coupait comme le quartz.
La grammaire pour elle était comme le graal :
Sacrée et recherchée, à craindre comme Baal.
Madame nous faisait du cirque francophone,
Douleur exquise et torture pour moi, une allophone.
Un subjonctif furtif lui filait l’urticaire
L’imparfait mal traité ? Appelez l’apothicaire !
Mais j’y ai survécu - malgré mes cicatrices –
Pas morte, plus forte, et prête pour d’autres
délices.
Molière ! (Mon complice !) Marivaux !
(Mon supplice !)
Ses mots en rouge traçaient, sur toute ma pensée,
La triste réalité : ma prof était froissée !
Ô rage ! Ô désespoir ! comme je
balançais,
Afin de pouvoir dire que je parlais français !
À vous les grands cruels : Dubois !
Chabert ! Et Schwartz !
Taillant un' fleur de lys d’un humble bout de quartz.
Ton texte ne se lit pas, il se déclame comme les textes classiques... Vrai de vrai! C'est puissant au niveau du rythme et des sonorités!
RépondreSupprimerUn de tes plus beaux textes que j'ai lus jusqu'à ce jour!
J'ai pas de mérite, c'est madame Schwartz qui m'a harcelée pendant une année entière avec Molière et Marivaux et puis Dubois avec qui j'ai fait TOUTE la littérature du monde. Avec Chabert le plus grand petit sexiste sur la planète, j'ai lu de Beauvoir. Donc, oui, hein ?
SupprimerMerci merci merci pour le joli compliment !
waouh ! Alors là ! je tire mon chapeau ! je suis admirative chère Joye
RépondreSupprimerMolière " complice"
Marivaux " supplice "
ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie !
Pierre corneille
moi m'émerveille
Merci Joye pour ma lecture du soir
Je pensais aussi à Ronsard, ce fut mon "premier" poète à l'université (j'avais bien connu Prévert au lycée).
SupprimerMerci à toi, Bongo, d'avoir eu la générosité de lire et puis de commenter.
Toi aussi tu as subi la ligne du (ou de la) parti(e) ? ;-)
RépondreSupprimerC'est un bonheur pour nous d'avoir connu des gens dignes et droits et tu le dis merveilleusement bien.
Aujourd'hui, pour en revenir à l'illustration, on a parfois l'impression que ne pas aimer sa langue ou les langues est devenu "machinal" !
Il y a tout plein de profs qui peuvent tuer cet amour...je pense à un petit monsieur W****** qui ne figure pas dans mon poème, surtout parce qu'il a voulu me ruiner, mais j'ai eu le dessus et alors, mince pour son âme pourrie ! (vérité ET réalité)
SupprimerRancunière ? Moi ? Mais non !!!
;-)
On a tous eu au moins un "bourreau" au collège.... bravo Joye tu maîtres notre langue... clin d'oeil de JB
RépondreSupprimerOn ne maîtrise jamais une langue, même pas sa langue maternelle. Passe que...si ça se trouvait, on ne ferait jamais de fautes... ;-)
SupprimerBeau texte et reconnaissance appuyée à ta prof
RépondreSupprimerBravo
Je l'apprécie davantage maintenant, c'est sûr ! ;-)
SupprimerAdmirative, je suis. Tu manies très bien le français et quelles rimes. Merci à toi d'avoir écouté avec attention tes professeurs :-) - J'adore ton texte.
RépondreSupprimerC'est super sympa, Anne-Ma, merci à toi !
Supprimerdu pur bonheur ! Bravo !
RépondreSupprimerMerci beaucoup sable !!
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