Les drôles de grolles par Dominique

L'homme était un quidam, un flâneur un badaud
Qui vit du vagabond les pauvres croquenots
Des grolles tellement  vieilles et  à ce point usées
Que le pauvre homme était aux deux sens "va-nu pieds"
Car loin de les porter ses chaussures difformes
Il les gardait près de lui, attachées pour la forme
L'homme pris de pitié et sur de son dessein
Partit en querir d'autres en un proche magasin
Et revint aussitôt pour en faire l'échange contre les godillots
Mais à peine avait-il osé prendre les tatanes
Qu'il reçut sur la main  un violant coup de canne
Du pauvre hère furieux poussant des cris d'orfraie
En refusant l'échange des chaussures qu'on lui offrait
Car il dit hébété en un bref monologue
Que celles-ci étaient, celles peintes par Van Gogh.
Et que pour rien au monde il voudrait s'en défaire
Vous pensiez lança-t-il faire une bonne affaire ?
Notre homme fut confus et comme il s'en allait
Il médita alors les mots de Robert Mallet
"S'il faut savoir avoir raison sans choquer, il faut aussi
Savoir se tromper sans commettre d'erreur"

Dominique  

4 commentaires:

  1. Bonjour Dominique, on croit bien faire parfois, sans savoir, et puis le coup de massue... enfin de canne, ah oui pas touche !!!!!!!! Jolie surprise en écriture pour ce défi, bises, jill

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  2. très jolie fable

    et

    Heureux ce va nu pieds qui à bon compte conserve près de lui une œuvre de Vincent Van Gogh!
    il doit coucher de surcroît certainement tous les soirs dans un champ de coquelicots !
    Jak

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  3. Superbe texte attendrissant et émouvant ce va nu pied pocedait un trésor

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  4. J'étais emballée depuis la première ligne...c'est magnifique ! Quel langage !
    Chapeau très bas (et bottes d'envie). Super, Dominique !

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