le dos à la cheminée, je le regardais dormir, allongé sur le canapé de cuir, recouvert du plaid de la grand-mère rouge et brun... les bûches craquaient et moi je méditais... Comment était-il arrivé ici ? Cet homme disgrâcieux et long comme un jour de faim, nonchalant et un peu triste ? La passion loin de nous m'interrogeait : quel avenir avec lui, sans lui ? Décidément comme l'écrivait Proust : Il n'y a rien comme le désir pour empêcher les choses qu'on dit d'avoir aucune ressemblance avec ce qu'on a dans la pensée.
Je l'assurais constamment de mon amour, mais de quoi voulais-je parler en fait ? De ma peur de devoir le quitter, de rester à nouveau seule... Le confort de la facilité, de la routine : et après tout laisser s'établir entre nous une douce et paisible intimité pourra faire naître une amitié rassurante et facilitant mon grand projet. Il n'existait déjà plus cet homme à l'étrange "belle laideur" comme il disait lui-même et j'agençais dans la chaleur enveloppante les moyens appropriés à mon grand dessein que j'envisageai enfin comme possible... souhaitable il l'était depuis longtemps. Un acolyte sûr et dévoué voilà ce dont j'avais besoin !
Bravo et bienvenue, Mabes ! Merci pour cette première participation, et au plaisir d'en lire beaucoup d'autres de ta plume !
RépondreSupprimerUn acolyte d'accord... mais de là à mettre les pieds sur le canapé et user le plaid de grand-mère !!
RépondreSupprimerBienvenue, Mabes, et merci de partager ta belle plume avec nous.
RépondreSupprimerBravo !
Bonjour Mapes soit le (la) bienvenu(e)
RépondreSupprimer... des moments de questionnement comme d'autres (personnages) peuvent avoir.
:)
Bienvenue Mapes. Une belle entrée. Bravo.
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