Arlequin à la friperie a déniché quelques guenilles, quelques hardes d’épouvantail
Qui ne sont même pas à sa taille.
Retroussant les manches salies il a enfilé le veston qu’a légué mon oncle Gaston
A son trop vigoureux fiston.
Comme il lui va ! » dit Margoton .
Le chapeau de tante Zozo était bien plus défoncé qu’elle à l’époque où cette maquerelle
Etait tenancière d’un bordel »
M’a dit Estelle ;
Enfoncé de façon étrange sur la tête de l’homme aux losanges il le rend fier comme Artaban
"Sans doute à cause des plumes de paon"
Commente Fanfan.
Quelques chiffons noués ensemble lui ont fait, à ce qu’il nous semble, une écharpe multicolore
Qu’Isadora souhaite indolore.
Et toi, qu’en penses-tu, Isaure ?
Une couverture en patchwork est devenue, d’humble trésor,
La cape d’un toréador.
Cela a plu à Léonore.
Il a payé ces frusques étrusques quelques sequins et puis, emportant son bousin,
Il est sorti du magasin.
Nippé de toutes ces guenilles Arlequin est allé au bal afin de danser la Chenille comme un couillon
Mais les filles, émerveillées, l’ont pris pour un grand papillon,
L’ont attrapé dans leur filet
Et l’ont cloué
Dans une petite boîte en carton.
P.S. L'image de droite est empruntée ici.
Waouh Joe !!!
RépondreSupprimerOu comment papillonner, de Margoton à Léonore, dans la plus virevoltante des acrostiches ;-)
RépondreSupprimerPauvre Arlequin, il s'est donné tout ce mal pour en arriver là !! moi je le trouvais pourtant joli (grâce à Joe)
RépondreSupprimerDu grand Joe, pour rhabiller Arlequin ;-) - Bravo.
RépondreSupprimerOups ! Dans le plus virevoltant, bien sûr !
RépondreSupprimerC'est Margoton et Léonore, elles font rien que de me troubler ! ;-)