Notre période euphorique arrive à son terme et nous
allons, encore une fois, devoir nous séparer.
Plutôt que de prendre un vol de liaison vers Roissy
et afin de profiter jusqu’au bout de nos derniers instants ensemble, je l’y
emmène en voiture. La route est longue, tant mieux ! le moment cruel de la
séparation en est reculé d’autant.
Nous nous sommes levés très tôt et dehors la nuit
est glaciale. Dans l’atmosphère douce et feutrée de l’habitacle, la sono
diffuse un fond de musique classique en sourdine. Dossier légèrement incliné,
elle regarde scintiller les étoiles au-dessus du toit panoramique. La gorge
serrée, nous ne disons rien.
C’est comme cela à chaque fois, nul besoin de parler
pour communiquer. Sans un mot, en symbiose, nos cœurs se parlent et ressentent
les mêmes émotions. Ils passent en revue nos derniers moments de bonheur.
Après l’extase vient l’angoisse, l’angoisse de la
séparation. Pas pour elle, elle vient de s’assoupir. Visage détendu et souriant,
le film de ces quatre derniers jours continue de défiler dans son esprit.
Elle est radieuse… moi je suis inquiet, ne sachant
que trop bien à quelle sauce nous serons mangés.
Au moment où elle rentrera dans la salle
d’embarquement, tout à l’heure, ce sera terrible !
douleur exquise et exquisément communiquée
RépondreSupprimerSéparation douloureuse.
RépondreSupprimerNous tournons ensuite rapidement la page, dans l'attente des prochaines retrouvailles.