ORCHESTRE par joye

Je me souviens de ses bras autour de mon cou, de son coeur qui battait comme une de ces timbales à l'orchestre, le son lent et profond, comme le renard en manque de la sécurité de sa tanière.

- T'as froid ? lui murmurai-je.

- Nan, entendis-je sa voix sourde contre ma chemise.

- T'as mal ?

Je pris son silence comme une affirmation. Je n'osais pas demander davantage. Doucement, elle devint tranquille dans mes bras. Elle dormait. Je me disais qu'elle dormait.

Mais la timbale ne résonnait plus, et je savais qu'elle n'était plus.

Entre jurons, je déclarai la guerre contre la connerie qui a silencé la belle symphonie qu'elle était.

4 commentaires:

  1. Débordante de sensibilité ; une de tes plus belles compositions, assurément !
    J'aime beaucoup, beaucoup.

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    1. Merci, SklabeZ, c'est fort sympa à toi de le dire.

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  2. Si tu mélo dans mon vin, je ne sais plus quoi dire, je ne sais plus quoi boire ! La seule façon de m'en tirer est de penser qu'il s'agit ici de Schubert parlant à sa huitième symphonie dite inachevée : http://www.youtube.com/watch?v=zim2INS-BWM

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