ESSOR par joye

Un jazz facile jouait au fond.
La vieille gitaine mettait les cartes l'une après l'autre.
Une femme sans parfum est une femme sans avenir, me chuchotait-elle.

Et j'ai ri, et j'ai ri, et j'ai ri.

Un jazz irritant jouait au fond.
La jeune aérialiste mettait les cartes l'une après l'autre.
Une femme sans homme est une femme sans avenir, me murmurait-elle.

Et j'ai soupiré.

Un jazz quelconque ne jouait pas au fond.
Le jeune homme ne mettait pas les cartes, les ayant jetées à la poubelle.
Toi et moi, on se construira un avenir, qu'en dis-tu, m'a-t-il dit d'une voix claire et calme.

Et j'ai souri tout grand avant de répondre oui.

9 commentaires:

  1. Il a l'art de brouiller les cartes... pourvu qu'il soit sincère!

    RépondreSupprimer
  2. Et pourquoi ne le serait-il pas ? Faire battre les cartes et les coeurs, est-ce une manoeuvre difficile ? ;-)

    RépondreSupprimer
  3. L'optimisme de Joye serait-il un tantinet paranormal ? ;-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tout comme le dernier strophe est autobiographique (j'ai connu mon homme lors d'un jeu de poker), je dois dire que c'est non. Un grand coup de chance, mais rien de paranormal là-dedans.

      Le reste du temps, mon optimisme est souvent un choix conscient. ;-)

      Merci beaucoup pour ton commentaire, Annick SB !

      Supprimer
  4. Etait-il déjà "LA moustache internationale" ?
    ;-)

    J'aime bien le mystère et le crescendo de ces trois situations. Mais qu'est-ce qu'une aérialiste ?

    RépondreSupprimer
  5. Le jeune homme a jeté toutes les cartes à la poubelle.
    Toutes, sauf la dame de cœur et le roi de même couleur.
    Jouant son va-tout, il lui dévoila son jeu en abattant cette paire en or sur la table, comme une invite.
    Ne voyant aucune triche dans son regard elle hocha la tête...
    et les voilà partis avec un atout de poids dans la réussite de leur vie.

    RépondreSupprimer