Dans l'énorme entonnoir, à
l'intérieur de l'usine, cette fois encore, on verse d'abord les voyelles puis ensuite,
on y fait tomber les consonnes.
Un homme actionne alors alternativement
les deux grandes manettes d'aiguillage qui se trouvent devant lui et la grosse
roue entame son lourd et lent mouvement circulaire en même temps que le
chronomètre se met en marche. Grâce aux engrenages, aux courroies, aux chaînes,
aux moyeux, la rotation de la grande roue entraîne bientôt le mouvement de toutes
les autres roues et ce, de plus en plus rapidement; les pistons et les soupapes
effectuent leur va-et-vient incessant et bruyant; les témoins et voyants
lumineux clignotent un peu partout…
Grâce à la précision de son résonateur
à quartz, le chronomètre mesure le temps de l'opération avec une exactitude
parfaite. On entend alors une sonnerie et la salle s'obscurcit un bref instant.
Dès lors, toutes les roues ralentissent leur mouvement peu à peu, sans heurt,
lentement pour s’immobiliser enfin tout à fait.
Dès que les lumières se
rallument, plus loin, à l'autre bout de l'atelier, dans un creuset de métal, un
autre homme récupère les sept lettres du mot R-E-A-L-I-T-E.
Pas le moindre V! Encore une
fois!
Comme vérité et réalité ne
sont jamais d'accord, on a inventé cette machine pour les départager. Vérité ne
gagne pas souvent.
Ex. Cel. Lent.
RépondreSupprimerVraiment, tip-top !
Brava !!!
Ce n'était pas facile, cette semaine, pour relier les trois mais très intéressant à travailler! Merci!
SupprimerTu l'as réussi magistralement !
SupprimerC'est vrai que c'est pas évident !
Bravo à toutes les courageuses ! ♥
J'aime aussi ton traitement du tableau par Kelpe !
RépondreSupprimerC'est lorsque les lumières s'éteignent ... ;)
SupprimerMerci!
:-D
SupprimerVrai que le défi de cette semaine n'était pas simple en y mettant les trois, mais voilà qui est fait de belle façon en prime on bidouillant l'illustration, mes félicitations !
RépondreSupprimerJ'adore bidouiller les mots et les images et ici, c'est permis voire recommandé... Alors, j'en profite!
SupprimerMerci pour les compliments, jill bill!
Sourire d'Ep'
Pour une fois la mécanique ne ma point du tout ennuyée j'ai pris beaucoup de plaisir à te lire
RépondreSupprimerbravo pour le mélange des consonnes et des voyelles d'une vérité et d'une réalité qui là ! pour ton texte s'accordent et gagnent ensembles
La mécanique ne peut, hélas, pas tout solutionner quand il s'agit de l'humain... mais comme ici, on a le droit de tout imaginer alors vive la machine à vérité!
SupprimerMerci pour l'enthousiasme de ton commentaire, bongopinot!
Sourire d'Ep'
Bravo ! C'est un récit mené de main de maîcresse !
RépondreSupprimerMerki beaucoup, Joe!
SupprimerBravo ! C'est un récit mené de main de maîcresse !
RépondreSupprimerJe suis très heureuse de constater que ton enthousiasme est des plus vifs...
SupprimerRe-merki beaucoup, Joe!
J'ai eu l'impression de me retrouver dans le film "Hugo Cabret"
RépondreSupprimerBravo pour la minutie des rouages !
Maintenant que tu le dis, peut-être qu'Hugo était discrètement tapi dans mes méninges (comme dans la gare) quand j'ai rédigé ce billet...
SupprimerMerci santoline d'avoir apprécié mon mécanisme non breveté!
Sourire d'Ep'
Ah ! Quelle belle idée cette machine a départagé vérité et réalité. Belle imagination Epamine, j'aime beaucoup. Grand bravo à toi.
RépondreSupprimerMerci tout plein!
SupprimerPourvu que l'homme ait toujours assez de bon sens et de raison pour que nous n'en arrivions pas à cette extrémité !
Sourire d'Ep'