Ingratitude par JAK

Tu me zieutes derrière ta fenêtre, et je sens bien que je t’agace,
Tu voudrais que je disparaisse pour laisser toute la place
Alors tu aurais tout le loisir de scruter ton voisin fugace
Ce bavard, discret homme, puisqu’il parle pour ne rien dire.
Alors que moi je meurs doucement, ma texture envahie
Par le poids des ans, rongé par le lierre qui m’a trahi
Moi L’arbre généreux qui fut longtemps le privilégié
Des hôtes précédents de ce lieu enchanté 

JAK 01 05 2014 pour http://motimagecitation.blogspot.fr/

6 commentaires:

  1. Wow, JAK. Tu sais vraiment émouvoir avec tes mots ! ♥

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  2. Ah ! Bien vu, belle idée de faire écrire l'arbre. Grand grand bravo Jak
    :-)

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  3. Un vieil arbre qui dérange le voyeur, voilà qui est originalement écrit....

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  4. Les arbres sont les vrais seigneurs des manoirs car leurs racines sont bien plus profondes que celles des propriétaires des lieux et leur ombre, elle, ne hante pas les couloirs mais domine vraiment le domaine!
    Très bel hommage aux végétaux trop souvent oubliés! Bravo!

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  5. superbe texte un "arbre généreux qui fut longtemps le privilégié des hôtes précédents de ce lieu enchanté"

    J'ai beaucoup aimé merci Jak

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  6. Après "La maison bleue-beige" de Joye, voici "Comme un arbre dans la ville" !
    Décidément le (garde) forestier à du boulot (du bouleau ?) et les écolos du pin sur la planche !

    (Et la concision du propos montre que tu as tout compris à (la) Maxime !)

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