Mon chef, coléreux trois étoiles,
Me rissole aux petits oignons ;
Je connais les fonds de ses poêles,
Où dorent souvent mes chignons
Finis en crêpes modelées
Par ses foudres incontrôlées.
Me rissole aux petits oignons ;
Je connais les fonds de ses poêles,
Où dorent souvent mes chignons
Finis en crêpes modelées
Par ses foudres incontrôlées.
Mon chef, roi des bonimenteurs,
Sait me mener à la baguette
Comme tous les maîtres-chanteurs ;
Quand il me défait sa braguette,
Je deviens sa nouille et voici
Que son nem de morgue est farci.
Sait me mener à la baguette
Comme tous les maîtres-chanteurs ;
Quand il me défait sa braguette,
Je deviens sa nouille et voici
Que son nem de morgue est farci.
Mon chef, as de la flatterie,
Me sert sa soupe aux compliments
Les jours où sa chinoiserie
Reste dans ses compartiments...
Hélas ! Le sel de ses paroles
N'est que poudre de fariboles !
Me sert sa soupe aux compliments
Les jours où sa chinoiserie
Reste dans ses compartiments...
Hélas ! Le sel de ses paroles
N'est que poudre de fariboles !
Mon chef, avec délectation,
Me sauce, et moi je dois me taire...
Oui, je suis, par définition,
Sa très docile secrétaire.
Me sauce, et moi je dois me taire...
Oui, je suis, par définition,
Sa très docile secrétaire.
Nhand
♀♪♫♂
RépondreSupprimerMarie serait-elle une adepte de:
http://www.beewuz.com/fil-dariane-un-chef-cuisinier-nu-chez-vous-3006-video_a54fecf3b.html
Je ne pense pas, JAK, que Marie soit adepte de quoi que ce soit qui soit évoqué ici, elle subit plutôt, c'est une victime :s
SupprimerEffectivement ma « tendance insoumise » n’avait pas relevé le coté grave évoqué.
SupprimerJe suis bien d’accord avec toi pour le sordide du harcèlement sexuel.(et de tout autres harcelements d'ailleurs)
C'est vrai, JAK, mais l'insoumission donne la force et le courage de s'extraire des griffes du loup. Elle permet donc de se protéger aussi des mauvais coups et surtout de se ménager son lopin de liberté, ce qui est primordial !
SupprimerMarie est soumise à son boss, par peur de lui, par peur de se retrouver au pôle-emploi, par peur peut-être de décevoir je ne sais qui, par honte, pour ne pas faire de vagues... Il peut y avoir mille raisons à cela. Mais ça n'excuse toujours pas le comportement de son bourreau ! Rien ne le peut, même pas ses propres excuses s'il en fait, ou ses compliments !
Eh bien voilà une secrétaire qui mérite bien son jour de fête !! ;-)
RépondreSupprimerElle mérite surtout de ne plus avoir à souffrir les assauts de son chef. Ces choses ne sont pas admissibles, mais sont hélas plus courantes qu'on ne le pense...
SupprimerOh, j'aime pas du tout cette histoire de harcèlement sexuel !!! :-(
RépondreSupprimerJe pense que la secrétaire devrait se payer un nouveau dentier pour la prochaine fois que Don Draper défait sa braguette.
(on passe la série "Mad Men" en France ?)
Ah, c'est hélas plus que du harcèlement sexuel (qui est déjà affreux), joye, c'est carrément promotion canapé, abus de pouvoir, abus tout court, avec le chantage et l'ignominie que vont avec... C'est sordide... Je ne sais pas si on passe "Mad men" actuellement, mais j'ai été marqué ces jours-ci après avoir écouté à la télé le témoignage anonyme d'une victime de ce type de sévices. Ce qui m'a interpellé le plus, c'est l'impuissance de l'abusée, cette soumission forcée de laquelle beaucoup ne parviennent pas à s'extirper du premier coup. Ce n'est pas le genre d'histoire qu'on aime, c'est sûr, mais je tenais à écrire dessus et bizarrement, la consigne de cette semaine m'en a donné l'occasion, bien que ce ne soit pas forcément ce qu'on attend sur MIC.
RépondreSupprimerOh non, ce n'est pas du tout défendu d'en parler, mais c'était ma réaction ! On veut des textes évocateurs, qui font réfléchir et réagir, et surtout qui sont bien écrits...alors wala, tu es absolument le bienvenu ici, cher Nhand...et ton excellente plume aussi !
SupprimerLoin de moi l'idée de critiquer ta réaction, chère joye ;) Et je la comprends d'ailleurs fort bien ! Merci pour l'accueil.
SupprimerEt oui ! Malheureusement des faits toujours d'actualité et souvent pour ces femmes bien difficile de s'en sortir indemne quoi qu'elles décident comme c'est triste d'en être toujours là à notre époque !
RépondreSupprimerEn tout les cas belle piqure de rappel et si bien écrit un vrai talent Nhand
Je crois honnêtement, chère Bongo, qu'il est impossible de sortir indemne d'une telle expérience, ça marque forcément à vie, ça transforme quelque chose à tout jamais au fond de la victime. C'est comme une salissure qui ne part pas même après x lavages. Il faut apprendre à vivre avec, et surtout espérer que ce qui est cassé (qui ne se recolle pas) ne va pas trop être un frein pour la suite, qu'il existera malgré tout suffisamment de soleils généreux dans le ciel de la vie qui sauront consoler et aideront à trouver de nouvelles énergies ;)
RépondreSupprimerMerci à toi.
oui les cicatrices s'atténuent avec le temps mais ne s'effacent jamais
Supprimeret fait moi confiance je le sais que trop bien
merci à toi pour avoir écrit un texte fort en émotion
Amitiés
Les cicatrices visibles sont les preuves indélébiles de nos blessures. Mais certaines sont morales, impalpables, invisibles. Et malheureuses souvent plus douloureuses et destructrices.
SupprimerMais je t'en prie, Bongo, c'est moi qui te remercie ;)
je voulais bien sûr écrire *malheureusement (et non malheureuses)
SupprimerUn texte trés fort, qui dénonce bien le sort de certaines et parfois certains employés Merci pour ce texte et Bravo Jak
RépondreSupprimerEuh... Désolée, je suis un peu fatiguée ses derniers temps, bravo à toi Nhand.
SupprimerEh oui, tu as raison de préciser, Anne-Marie, que les victimes de ces agissements ne sont pas à 100% des femmes, certains hommes (minoritaires, certes, mais tout de même) les subissent aussi.
SupprimerMerci à toi, merci pour eux.
PS : tu es pardonnée, il n'est en rien incommodant d'être confondu avec JAK ;)