AVEC OU SANS LUNETTES...C'EST SELON par SklabeZ

La boulimie des voyages nous guette et nous sommes de plus en plus nombreux à rêver de visiter le plus grand nombre de pays possible. Beaucoup passent à l’acte et s’envolent loin de chez eux, chaque fois qu’ils le peuvent.

Cette passion du voyage ne date pas d’aujourd’hui. De tous temps, l’homme a voulu sortir de chez lui pour visiter et rencontrer l’étranger. Au fil des siècles, les explorateurs n’ont pas ménagé leurs efforts pour repousser les limites de l’inconnu. Au tout début de l’histoire de l’homme, les migrations étaient motivées par un souci de nourriture et de survie. Les terres hostiles, telles les grandes étendues glacées ne faisaient certes pas partie des objectifs prioritaires, mais ces courageux pionniers se sont évertués à aller toujours plus loin.

S’ils en avaient les moyens, les conquistadors du XVIe siècle seraient béats d’admiration devant nos voitures, trains, avions et autres navettes spatiales.

Aujourd’hui, les amoureux de randonnée pédestre au Népal, de promenade en pousse-pousse à Pékin ou d’un repas aux chandelles sur un bateau-mouche, n’ont que l’embarras du choix. Il ne leur reste plus qu’à se rendre à l’aéroport le plus proche de chez eux.

Les plus chanceux d’entre nous, verront de leurs yeux les gorges du Colorado, les îles Marquises, les immensités du Sahara ou les glaciers du pôle Sud.

Nous sommes avides de découvrir le monde, mais paradoxalement, nos plus proches voisins, nous sont souvent totalement inconnus.  Ainsi, en paraphrasant Andrée Maillet on pourrait dire que ce sont toujours les indifférents à leur environnement qui sont les mieux renseignés sur ce qui se passe au loin, à l’étranger.

Le peu de curiosité manifesté par beaucoup d'entre nous à l'égard de notre proche voisinage s'explique difficilement.

Serions-nous atteints de presbytie ? Zigmund, au secours !