Mortalité,
tu es mon ennemi
tu m'as volé mes chers
mes amies, mon père,
en te léchant méchamment les babines
tu convoites encore mes trésors
Mortalité,
tu te promènes sans gêne
devant nos étalages
empochant nos fruits
les plus savoureux
et tu repars, insolente,
sans penser à les payer
Mortalité,
tu pues l'avidité,
la cruauté,
tu traînes comme un violeur
guettant ta proie
dans les allées sombres de la vie
Mortalité,
tu es mon ennemi
tu prends tout, goulûment,
sans jamais penser
que sans nous,
tu n'existerais pas
Mortalité,
tu es mon ennemi
tu m'as volé mes chers
et tu me voleras encore
un jour, éhontée, mon moi
Mortalité,
je n'oublierai jamais
ton nom
mais sans pouvoir
te pardonner
tes crimes
Un beau texte, comme un cri, chargé d'émotion, Joye.
RépondreSupprimerComme toi, je n'oublierai jamais son nom, maleheureusement, je l'ai croisée trés tôt, trop tôt.
Joli cri effectivement.
RépondreSupprimerOn comprend mieux dès lors le "bonheur" des centenaires.
"La souffrance c'est très rassurant
Ca prouve qu'on est vivant"
http://www.dailymotion.com/video/x55l6d_cent-ans-renaud-1988_music
Après cinquante ans, quand tu te réveilles le matin et que tu as mal nulle part, c'est que tu es mort ! ;-)
SupprimerDifficile de pardonner à cette évidence incontournable.
RépondreSupprimerCri de dépit que je partage.Merci Joye.
Comment ne pas lui en vouloir en effet, à moins de la souhaiter... ce que je ne souhaite à personne !
RépondreSupprimerDrôlement culottée la Mortalité !
RépondreSupprimerFaut la snober pour qu'elle revienne le plus tard possible.