Trop se souvenir,
C'est se démunir
De l'ultime chance
De quitter l'enfance.
C'est se démunir
De l'ultime chance
De quitter l'enfance.
Il faut oublier,
Sans tout oublier,
Bien souvent détruire
Pour mieux reconstruire.
Sans tout oublier,
Bien souvent détruire
Pour mieux reconstruire.
Qui veut inventer,
Qui veut arpenter
Des nouvelles routes,
Assume ses doutes.
Qui veut arpenter
Des nouvelles routes,
Assume ses doutes.
L'amour grisera,
Le cœur s'usera
Aux flammes cinabre
De son candélabre.
Le cœur s'usera
Aux flammes cinabre
De son candélabre.
Mais vivre et grandir,
Souffrir, s'enhardir,
C'est une aventure,
Non une torture.
Souffrir, s'enhardir,
C'est une aventure,
Non une torture.
Je ne craindrai pas
D'aller au trépas,
Si je peux apprendre
A ne plus dépendre
De mon seul passé,
Longtemps ressassé.
D'aller au trépas,
Si je peux apprendre
A ne plus dépendre
De mon seul passé,
Longtemps ressassé.
Nhand
Une vie est faite de temps passé dont on garde certains morceaux.... ;-) les meilleurs, tant qu'à faire...
RépondreSupprimerSi on avait le choix, je pense qu'on ne garderait que le meilleur du passé. Mais la mémoire n'en fait qu'à sa tête, et se rappelle aussi une bonne part des mauvais moments. En fait, elle garde tout, ensuite, elle décide de ce qui reste actif et passif, visible et enfoui...
SupprimerMais l'acte d'oublier volontairement suppose surtout qu'on ne tient pas compte de quelque chose dont on se souvient pourtant. Il faut doser, car inventer ou avancer suppose également qu'on se repère par rapport à tel point ou tel point du passé.
Merci Jill.
Oui on souhaite à tous de pouvoir vivre et grandir, les bons comme les mauvais moments nous construisent
RépondreSupprimerc'était vraiment très beau et agréable à lire Nhand Bravo
Tu as raison, Bongo ! Et grandir est nécessaire pour s'armer face aux vents de l'existence, pour comprendre au mieux aussi les gens, les choses et la vie. J'ai dit "au mieux", car bien naïf est celui qui pense qu'il pourra TOUT comprendre.
SupprimerNéanmoins, si grandir est primordial, garder une part d'enfance quelque part en soi l'est tout autant. Mais une part seulement, on reste au point de départ alors que le but est quand même...d'avancer.
Merci Bongo.
* SINON (on reste au point de départ...)
SupprimerJ'aime !
RépondreSupprimerMoi non plus, je ne crains pas la mort. Oui, je la regretterai, mais je ne la crains pas.
Chapeau très bas au monsieur qui a su rimer "cinabre" et "candélabre" ! :-)
Comme toi, Joye, je ne crains pas la mort en elle-même, en revanche, je redoute la manière dont elle va me prendre, ainsi que les circonstances qui vont l'entourer. Et j'aimerais quand même qu'elle pense à moi le plus tard possible (à condition que j'aie la santé et toute ma tête, évidemment).
SupprimerGrand merci à toi.
Oui, dans mon esprit il y avait "glabre" ou "sabre" à la base. Mais ce n'était pas satisfaisant, je ne parvenais pas à utiliser l'un ou l'autre alors j'ai ouvert un dictionnaire de synonymes et j'ai trouvé cinabre. Et là, l'idée finale s'est imposée.
Trèsèrs beau texte
RépondreSupprimerRessasser le passé, le mal sournois des ans.
Un secret : l’étouffer dans son œuf.
Se souvenir sans cesse que la nanoseconde précédente c’est déjà le passé . Agréablement vécue ou désastreusement consommée, elle ne revient pas, et déjà depuis l’instant ou je commente, il y en a des disparues à jamais … :)
Eh oui JAK, tout passe, rien ne revient, même les saisons se répète sans être tout à fait les mêmes... Ressasser le passé = une pratique de plus en plus courante avec le temps... Mais à quoi bon ?!
RépondreSupprimerMerci pour ton commentaire :)