Je peux sortir, les arracheurs
S'en sont retournés à la ville,
Les aoûtiens et les pêcheurs
Ont enfin déserté mon île ;
S'en sont retournés à la ville,
Les aoûtiens et les pêcheurs
Ont enfin déserté mon île ;
Je prends le temps de vivre un peu,
La voie est libre.
La voie est libre.
J'aime ces rayons aguicheurs
Qu'aucun nuage ne mutile,
Les pédaleurs et les marcheurs
S'en sont retournés à la ville ;
Qu'aucun nuage ne mutile,
Les pédaleurs et les marcheurs
S'en sont retournés à la ville ;
Je prends le temps de vivre un peu,
En plante libre.
En plante libre.
Pierres et gravillons s'écartent doucement...
Entre leurs flancs rugueux, ma grâce se faufile,
Me voici toute acquise à leur enlacement ;
C'est là, dorénavant, que j'élis domicile.
Entre leurs flancs rugueux, ma grâce se faufile,
Me voici toute acquise à leur enlacement ;
C'est là, dorénavant, que j'élis domicile.
Bientôt, les premières fraîcheurs
Rendront le ciel plus atrabile,
Mais tant que les vents écorcheurs
N'ont pas encore atteint mon île,
Rendront le ciel plus atrabile,
Mais tant que les vents écorcheurs
N'ont pas encore atteint mon île,
Je prends le temps de vivre un peu,
Sans pluie et... libre.
Sans pluie et... libre.
Qu'ils restent loin, les défricheurs,
Leur désherbant – qui m'est hostile
Et les ruminants empêcheurs
D'épanouissement tranquille !
Leur désherbant – qui m'est hostile
Et les ruminants empêcheurs
D'épanouissement tranquille !
Je prends le temps de vivre un peu,
De croître libre.
De croître libre.
Tous mes amis ailés savourent tendrement
Mon suc au goût de miel, mon pollen juvénile ;
Buffet à volonté jusqu'à l'effondrement
De la saison du vert, que chacun d'eux jubile !
Mon suc au goût de miel, mon pollen juvénile ;
Buffet à volonté jusqu'à l'effondrement
De la saison du vert, que chacun d'eux jubile !
Je ris en les voyant me butiner gaiement,
Nous rions tous ensemble et régnons sur notre île
En attendant qu'octobre ébranle impunément
Notre petit pouvoir qui, pour l'heure, rutile.
Nous rions tous ensemble et régnons sur notre île
En attendant qu'octobre ébranle impunément
Notre petit pouvoir qui, pour l'heure, rutile.
Cette petite plante n'a pas sa langue en poche, merci Nhand ,-)
RépondreSupprimerAh, Jill, le bon dieu nous a dotés d'une langue, ce n'est pas pour la ranger... Bon d'accord, je cherche encore celle des plantes, mais certains jurent qu'il faut leur parler car elles répondent à leur manière... J'ai donc essayé, mais ça n'a pas marché. Alors, j'en ai fait un poème, pour donner la parole à l'une d'elles hahaha
SupprimerC'est moi qui te remercie ;)
Poétique à souhait une bien jolie plante que voici sur cette île enfin désertée
RépondreSupprimerElle prend le temps de vivre un peu,
Sans pluie et... libre.
Superbe Nhand
En fait, je me suis dit que si une plante pouvait se plaindre, certaines nous en raconteraient des vertes et des pas mures ! Personne ne pense à celles qu'on écrase sur les chemins, que les enfants et les "brouteurs" maltraitent, que les roues des voitures et des vélos ignorent... Et pourtant, elles rient quand même, ces plantes-la, surtout quand le soleil est au rendez-vous. A plus forte raison quand les "gêneurs" sont repartis. La nature finit toujours par reprendre ses droits. Du coup, je n'étais pas d'accord avec l'affirmation de Renan.
SupprimerMerci Bongo.
Paris n'a pas ri, mais je parie qu'elle est toujours aussi belle, toutafé comme ta plume.
RépondreSupprimerParis est non seulement toujours aussi belle, mais de plus en plus belle chaque jours (et tant pis si ça fait un peu chauvin de le dire, un poil "parigo tête de veau", j'assume hahaha)...
SupprimerEn revanche, ma plume n'est pas Paris, en tout cas, elle n'aura pas sa longévité, c'est sûr !
Merci Joye.