Prends un siège, Assassinat ! par Joe Krapov

C’est toujours difficile à dire, « j’ai pris trois valdas dans le buffet » !

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D’abord parce qu’il faut expliquer aux générations « bonbecs Haribo » ce qu’étaient ou ce que sont encore les pastilles Valda : des boules de gommes de forme conique, parfumées à la menthe et enrobées de sucre, sucre-ceptibles, suce-ceptibles, pardon, susceptibles de soigner la toux et les maux de gorge. Les confiseries d’hier, Renaud les a très bien chantées dans sa chanson « Mistral gagnant ». Pour moi, je ne me sens pas de jouer les vieux cons nostalgiques, limite dépressifs alcooliques, pour expliquer à des petits morveux à boutons qu’avant eux, sans culotte ou pas, le peuple a lui aussi pris la pastille. En 1789 et après.

C’est toujours difficile à dire, « j’ai pris trois valdas dans le buffet » mais c’est encore plus compliqué à écrire. D’abord, faut-il mettre un "s" et une majuscule ou pas à « valda » et donc écrire « J’ai pris trois Valda dans le buffet » ? Car, vérification faite, il s’agit d’un médicament pas sale et d’un nom propre, celui d’une marque déposée par M. Henri-Edmond Canonne que nous nommerons par la suite HEC pour la bonne raison qu’il n’y a pas fait ses études mais qu’il a fait fortune quand même avec son remède à la gomme.

Or les noms propres ne prennent pas de « s » au pluriel, « sauf s’il s’agit de noms de pays ou de fleuves (les Guyanes, les Espagnes), de noms de familles royales (les Bourbons, les Capets, les Stuarts) ou si ce sont des noms propres employés "génériquement" à la place d'un nom commun (antonomase), par exemple des Harpagons ». On en met aussi à des noms d’œuvres d’art (des Cupidons) mais en général une seule flèche suffit pour vous rendre piqué, surtout si l’amour est enfant de Bohème.

La question est donc bien : « Peut-on comparer une valda à un watt, un ampère, un diesel, un tartuffe ou un don juan ? Un kleenex, un klaxon, un frigidaire, du scotch, un kärcher ? Si la réponse est oui, je ne vous conseille pas pour ma part de mâcher du vélux !

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C’est toujours difficile à dire "j’ai pris trois valdas dans le buffet", surtout chez nous car nous consommons plutôt, un par un,  des bonbons à la sève des pins des Vosges et qu’ils ne sont pas rangés dans le buffet où l’on trouve surtout la vodka et les soucoupes au citron que Mlle Zell m’a offertes pour mon anniversaire. Ah non, tiens, on ne les trouve plus : Marina Bourgeoizovna leur a fait un sort !

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Mais finissons-en ! Je sais que les rieurs ne règneront jamais, surtout quand ils auront été abattus par un fanatique impatient et violent de trois pruneaux dans le poitrail comme c'est arrivé à John Lennon. Mettons que le tueur s’appelle Henri-Edmond Canonne et la boucle sera bouclée ! Car si vous connaissez un peu l’argot, vous savez que c’est là l’autre sens de cette expression et qu’il est donc toujours difficile de dire « J’ai pris trois valdas dans le buffet » : bien souvent, après, on est mort et même pas de rire.


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5 commentaires:

  1. Cette Trierweiler, elle est partout à la une ! Euh-heuh.

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  2. hahaha trop drôle, so krapovien ! Et je ne connaissais pas l'expression, tu m'en apprends une.
    En revanche, je me demande ce que la Valérie vient faire là, Joye ? Tu crois qu'après lecture de son bouquin, le pépère s'est dit : "à cause de cette folle, j'ai pris 3 valdas dans le buffet" ? (hmmm...je m'interroge...)

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    1. Eh ben oui, je crois, hein, un sans-dents n'aurait pas d'intérêt à se retrouver devant un buffet...

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    2. Du coup, la grande question est :
      Mieux vaut-il être un sans-dents ou un pépère sans amis ?
      Mais là, je reconnais, on s'éloigne des valdas de notre amie Joe ! :P

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  3. avec ou sans S toujours aussi prenant ton textes :-D

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