Dépressive, jamais plus gaie,
D'hiver en été
Recluse comme ermite
Qui nul invite, qui tout évite
A la chambre cloîtrée
Madame l'ambassadeur survivait, priait, espérait
Par une obsession gagnée
Le vol de son enfant,
Quel âge aurait-il aujourd'hui,
Dans sa douleur meurtrie
Elle ne savait le dire... huit, neuf ans...
La mémoire est l'une des facultés
Les plus bizarres de notre intelligence
Marmonnait-elle à son époux
On ne peut pas s'y fier vraiment...
L'ambassadeur ému mais impuissant
Fleurissait la pièce de tout
D'un bout à l'autre de l'an, avec excellence
L'empêchant ainsi de sombrer
Dans des idées trop noires
Au mot kidnapper, elle s'évanouissait
Depuis un certain mois de mai
Où l'on déroba au berceau le jeune Richard
Leur trésor, jamais retrouvé...
Alors elle gardait la chambre
De janvier à décembre
Chapelet sur chapelet égrenait
Usant son regard sur les petits portraits
Tricotant de la layette
Perdue dans son monde, maigrelette...
Émouvant .
RépondreSupprimercruauté de cette layette infinie qui ne servira jamais
Merci Jack... Oui, s'en remettra t'elle... sa vie s'est arrêté ce jour-là !
RépondreSupprimerTrès triste j'en ai la chair de poule et je suis émue par tes mots si bien choisi
RépondreSupprimerBravo Jill bill
Merci Bongopinot, merci...
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