L’autre jour, j’ai décidé de mettre enfin les pieds dehors ; il
faisait trop beau pour ne sortir mon nez qui piaffait d’envie de respirer les
parfums printaniers. Je partis me balader à pied puisque la charrette à bras
n’avait plus de pieds.
Après avoir erré et déambulé dans les rues animées, fatiguée,
épuisée, éreintée, je commençais à ne plus sentir mes pieds. Je cherchais un
banc, avant que je ne sente des pieds, où je puis poser mes fesses, (car quoi de
mieux pour détendre ses pieds que d’écraser son derrière sur un siège). J’avisai
un petit parc ombragé ; il y avait là toute une rangée de pieds
certains habillés de baskets tellement lasses qu’elles avaient perdu leurs
lacets, d’autre revêtus de mocassins en daim ou encore les chevilles moulées
dans des bottines rutilantes en fin chevreau. Je repérai une place libre et avec
mes escarpins à talons je m’assis promptement. Je goûtais un repos bien mérité
quand je fus troublée par un énergumène qui s’approcha de moi :
« - vous avez vos papiers pour vos pieds ? me dit-il sur un ton
péremptoire.
Ahurie, je regardais ce casse-pieds ; il insista… il avait l’air
de prendre sa tête pour ses pieds.
-
Oui
vos papiers pour poser vos pieds à terre… », ici il faut une autorisation !
Ses yeux lançaient des éclairs et je sentis qu’il était près de
défendre pied à pied sa position.
Beurk, il dégageait une haleine fétide… A mon avis il avait dû
déjeuner d’un immense plat de pied paquet et se servir double
ration.
J’allais prendre le contre-pied, quand mine de rien, mon voisin,
qui lisait un exemplaire « des Pieds Nickelés » posé sur ses genoux, me fit du pied et me montra une pancarte
portant l’inscription :
Pieds d’alouettes défense de marcher
Puis il me glissa dans le creux de l’oreille :
« Laissez passer les petits pas pieds » ! et il ajouta plus bas
: « Alouette je te plumerai les pieds » !
J’ignorai bien qu’il y a avait des coins spéciaux pour pieds ;
jusqu’à ce jour, j’ai toujours fait attention où je mettais les pieds, pas
question de les laisser traîner, de même que j’ai toujours veillé à ne pas
fourrer mon nez partout.
Mise au pied du mur, je me remis sur pied. Comme je ne suis pas
une « courapied » au lieu de prendre mes jambes à mon cou, j’attendis que mon
charmant voisin m’emboîte le pas et partant bras dessus bras dessus, il m’avait
tiré une grosse épine du pied, nous laissâmes derrière nous l’individu faire le
pied de grue rien que pour lui faire les pieds.
Et comme deux gamins insupportables nous lui fîmes un pied de nez
et nous nous mîmes à chanter :
Elle avait de tous petits petons
Valentine, Valentine !
( pas besoin des tétons car cela ne concerne pas le
sujet)
Finalement, pas besoin de marcher en chaussette pour trouver
chaussure à son pied.
D’accord, ce texte ce n’est pas le pied mais comme on associe
souvent le pied et le nez, permettez moi cette petite familiarité : « pied, pied, pied, poil au
nez…
Après avoir travaillé d’arrache pied, je pars me mettre les doigts
de pieds en bouquet de violettes.
belle mise sur piédestal pour nos petons qui en supportent tant!
RépondreSupprimerMagistral un bon moment de lecture c'était le pied
RépondreSupprimerMerci et Bravo Lilou