L'homme d'Art qu'il était ne pouvait se
tromper
Le tableau
accroché dans la loge du concierge
Qui goulûment buvait son jus de
canneberge
Était
l'œuvre d'un très grand peintre Abstrait
Il aurait
bien aimé savoir de quelle manière
Le gardien
en devint un jour propriétaire
Auprès de
ce brave homme et sans avoir l'air
Néanmoins,
aussitôt notre esthète s'enquiert
C'est ainsi
qu'il apprit qu'une jeune locataire
Qui à ses
heures peignait ses rêves en lumière
Le lui
offrit un jour lui disant qu'il mettrait
Une couleur
de soleil dans son petit meublé
L'homme lui
dit alors: Ce tableau là, me plait !
Seriez-vous
prêt Monsieur à me le concéder ?
Il va de
soi bien sûr qu'en échange de ce bien
Je vous
dédommagerai, votre prix sera le mien !
Le gardien
fit alors mine de réfléchir
A la
proposition disant qu'un souvenir
Qui de plus
fut offert de si jolie manière
Lui
causerait scrupules de devoir s'en défaire
Mais la
liasse de billet que l'homme venait d'extraire
Eut tôt
fait de les faire taire.
Alors que
le concierge crut faire là une affaire
L'homme
paya le tableau cent fois moins que son prix
Une affaire est une affaire,
Et c'est toujours une victoire pour l'une
des deux parties
Bonjour Dominique ! Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute, si possible naïf.... ;-) Bien joué !
RépondreSupprimerExcellent, ta manière de raconter une histoire en vers ! Brava !
RépondreSupprimer<< Alors que le concierge crut faire là une affaire
RépondreSupprimerL'homme paya le tableau cent fois moins que son prix>>
Bravo pour un texte rondement mené de manière excellente
J'ai adoré Dominique