L'homme était un quidam,
un flâneur un badaud
Qui vit du vagabond les
pauvres croquenots
Des grolles tellement
vieilles et à ce point
usées
Que le pauvre homme était
aux deux sens "va-nu pieds"
Car loin de les porter
ses chaussures difformes
Il les gardait près de
lui, attachées pour la forme
L'homme pris de pitié et
sur de son dessein
Partit en querir d'autres
en un proche magasin
Et revint aussitôt pour
en faire l'échange contre les godillots
Mais à peine avait-il osé
prendre les tatanes
Qu'il reçut sur la main
un violant coup de
canne
Du pauvre hère furieux
poussant des cris d'orfraie
En refusant l'échange des
chaussures qu'on lui offrait
Car il dit hébété en un bref monologue
Que celles-ci étaient,
celles peintes par Van Gogh.
Et que pour rien au monde
il voudrait s'en défaire
Vous pensiez lança-t-il
faire une bonne affaire ?
Notre homme fut confus et
comme il s'en allait
Il médita alors les mots
de Robert Mallet
"S'il faut savoir avoir
raison sans choquer, il faut aussi
Savoir se tromper sans
commettre d'erreur"
Dominique
Bonjour Dominique, on croit bien faire parfois, sans savoir, et puis le coup de massue... enfin de canne, ah oui pas touche !!!!!!!! Jolie surprise en écriture pour ce défi, bises, jill
RépondreSupprimertrès jolie fable
RépondreSupprimeret
Heureux ce va nu pieds qui à bon compte conserve près de lui une œuvre de Vincent Van Gogh!
il doit coucher de surcroît certainement tous les soirs dans un champ de coquelicots !
Jak
Superbe texte attendrissant et émouvant ce va nu pied pocedait un trésor
RépondreSupprimerJ'étais emballée depuis la première ligne...c'est magnifique ! Quel langage !
RépondreSupprimerChapeau très bas (et bottes d'envie). Super, Dominique !