In extremis par Lilou

Nous sommes arrivés au lac Song Kul au Kirghizistan au milieu de l’après midi. Pour laisser reposer les mini bus nous avons fait une petite marche comme nous disait Macha, notre guide. Et ils en avaient besoin nos mini bus. Régulièrement tout au long de la montée qui donne accès au lac Song Kul, nous nous arrêtions et les chauffeurs brumisaient les moteurs pour les rafraichir un peu.
Nous nous sommes retrouvés seuls au milieu de nulle part. Une immensité verte autpur de nous… Nous marchions tranquillement sur le chemin ou dans les prés garnis d’une herbe rase, broutées par les troupeaux de moutons et de chèvres. On aurait dit de la moquette ; Nous avons pris la rive du lac ; Magnifique étendue d’eau qui gèle à 7 mètres de profondeur l’hiver. Les familles de Nomades s’installent dans cette immensité silencieuse dès le mois de mai, à la fin des grands froids et restent jusque fin octobre ; Ils redescendent dans les villes quand les chemins envahies de neige ne sont plus praticables et que les troupeaux ne trouve plus de nourriture suffisante.
Nous sommes restés plus de deux jours dans cette nature sauvage. Ca et là distantes de plusieurs kilomètres, les yourtes sont installées. Nous avons été accueillis comme des rois. A leur table des repas simples, du poisson du Song kul, des soupes, du beurre frais et des boules de fromage séché au grand air.
Le soir pas de veillées possible, la nuit tombe vite et pas d’électricité sous les yourtes… Alors les nuits sont longues.
Nous étions six dans notre abri ou brûlait un feu alimenté par les bouses séchées des d’animaux. Assez serrés, les uns contre les autres, je me suis retrouvée dans la nuit, alors que je cherchais mon téléphone portable pour voir l’heure, à caresser les cheveux de mon voisin. Anecdote qui fit sourire…
D’arbre nous n’avons pas vu et il ne faut venir ici pour des photos animalières d’écureuil ou de colibri.
Un sentiment de plénitude nous a envahis… Un repos total… Il a fallu faire plus de deux kilomètres pour rencontrer une autre famille de nomade… puis encore trois…  C’est alors que m’est revenue cette phrase :

L'harmonie invisible est plus belle que la visible. La nature aime se cacher. - Héraclite d'Éphèse

Carnets de Voyage…
Pour les photos voir ici…https://lilouphotos.wordpress.com/2015/03/08/carnet-de-voyage/

1 commentaire:

  1. Magnifique texte un dépaysement total en une seulemene lecture et de superbe photos merci et bravo Lilou

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